Les différentes séries de dessins
LIGNE M








Née de mon immersion au cœur du réseau souterrain du métro Parisien, Ligne M est une série où la ville devient palimpseste et de nos transports en commun, métaphore de nos existences. À la croisée de mon regard d’ingénieur et de ma sensibilité poétique, ces dessins explorent la mobilité non comme simple déplacement, mais comme trajectoire de vie.
Sur le papier apparaissent des réseaux imaginaires, lignes entrelacées, stations chimériques, bifurcations intimes. Chaque tracé, chaque correspondance évoque une étape, une rencontre, un choix. Les itinéraires urbains deviennent alors des récits, et les plans de métro des cartographies de l’âme.
Des collages fragmentés, morceaux de villes, échos de territoires en suspens, viennent enrichir la composition, révélant l’état disloqué de notre monde et la nécessité d’en redessiner les contours. Cachés dans l’entrelacs des traits, des poèmes s’invitent en creux, comme des voix intérieures murmurées à l’oreille du voyageur.
Ligne M est une tentative de réconcilier l’ingénierie du quotidien avec la poésie du mouvement. C’est un hommage à la mobilité comme matrice de transformation, à la ville comme espace de métamorphose. Une invitation à relire nos vies comme on lit une carte, en acceptant les détours, les ruptures, et les possibles à inventer.
DISLOCATION
Dislocations est une série de dessins à l’aquarelle où les couleurs foisonnent, se superposent, se repoussent parfois, se cherchent souvent. Chaque œuvre est un territoire éclaté, une carte sensible de nos rêves. Chaque tâche, chaque teinte y incarne une utopie singulière, une vision du monde possible, un espoir propre à celui qui rêve.
Sur la feuille, ces mondes coexistent sans jamais se fondre totalement. Ils se croisent, se heurtent, se déploient – comme nos sociétés contemporaines, où chaque individu porte en lui une idée de l’avenir. Au premier regard, le tout semble disloqué, chaotique, peut-être même impossible à réunir. Mais en s’approchant, en observant avec attention, on perçoit autre chose : un dialogue muet entre les couleurs, une symphonie visuelle discrète, un langage commun qui émerge du tumulte.
Dans Dislocations, la fragmentation n’est pas une fin, mais un point de départ. L’œuvre interroge : et si l’utopie n’était pas à chercher dans l’uniformité, mais dans l’harmonie des différences ? Si nos rêves disjoints pouvaient, par le prisme de l’art, devenir une utopie collective ?
Ces aquarelles ne racontent pas un monde parfait : elles dessinent un monde possible. Un monde où les lignes ne s’effacent pas, mais se répondent. Un monde disloqué, peut-être, mais un monde qui à base de mille utopies individuelles peut construire une utopie collective.






Les Poèmes Bleus
Une série de 220 encres sur papier aux formats variés qui explore des mondes imaginaires géométriques et poétiques. Un questionnement sur notre société, notre manière d’habiter le monde, la construction de nos cités autour des règles géométriques. Il s’agit généralement de villes, ou éléments architecturaux fantasmés. Des formes, des mots, des chiffres viennent se mélanger sur le papier. C’est de la poésie. Chaque mot, chaque forme, chaque chiffre, chaque coup de pinceau suit une musique, une partition.

LES NOTES POUR SAUVER LE MONDE







Depuis septembre 2023, sur des feuilles blanches, j’ai consigné un parcours, un manifeste intime et fragmenté. Les Notes pour Sauver le Monde sont les archives de mon engagement, une plongée dans la genèse de ma carrière artistique, mais aussi une réflexion plus vaste sur ma quête pour protéger la planète. Ces pages, initialement dédiées à mes plannings, mes réunions et mes logistiques d’expositions, ont peu à peu évolué vers quelque chose de plus profond : Mes Notes Pour Sauver Le Monde.
ARTISTE / INGÉNIEUR
Sur des pages marquées par la rigueur des formules et des théorèmes, la couleur s’invite et transforme le langage scientifique. Artiste/Ingénieur explore la rencontre entre deux mondes : celui de la raison structurée et celui de la création libre. Sur ces notes de cours de physique et de mathématiques issues de classe préparatoire aux grandes écoles d’ingénieur, des villes surgissent, semblant envahir et recouvrir la science. Mais au lieu de la submerger, l’art puise dans ce socle rigide pour en faire émerger des paysages nouveaux. Ici, la science ne disparaît pas sous la pression des feutres et des stylos; elle devient le terreau d’une vision poétique, essentielle à l’édification d’un monde plus lumineux.






LES CONTES DE LUNAŸSOLEQUIS




Dans un univers en ruine, baigné de couleurs vives, les bâtiments de LunaŸSolEquis se dressent comme des spectres d’un passé révolu. Chaque dessin raconte, par sa solitude et son dépouillement, l’écho d’une présence éteinte. Les murs délabrés, aux teintes éclatantes, mais usées par le temps, rappellent les contes murmurés au creux de la nuit, des histoires de gloire et de déclin, de vies vécues et de rêves dispersés par le vent… Fragments d’un monde heureux effacé, où l’on avait, semble-t-il, tout fait pour arrêter l’inévitable, mais sans doute trop tard.
Lors de leurs expositions, ces dessins, d’une sobriété quasi ascétique, se dressent seuls sur des murs immenses, défiant le spectateur de contempler l’immensité du vide et la mélancolie de l’absence. Chaque pièce devient ainsi une fenêtre ouverte sur des légendes perdues, des fragments de mémoire gravés à l’encre du silence. Cachés au dos de ces images, des mots et des symboles forment les bribes d’une mythologie évanescente, un langage oublié qui résonne dans les cavernes du cœur.
LunaŸSolEquis, c’est un voyage au travers des ombres et des lumières, une quête des vestiges d’un monde qui refuse de s’éteindre complètement. C’est dans l’espace entre les formes, dans le non-dit et le non-vu, que se niche l’essence de ces contes visuels. Car là où tout semble perdu, demeure toujours une trace, un signe ténu d’existence, comme une étoile lointaine qui persiste à briller dans un ciel déserté alors qu’elle est déjà éteinte.
LES FLEURS DISLOQUÉES
Les Fleurs Disloquées constituent une exploration de la fusion entre nature et urbanité, se déployant dans un univers où d’immenses végétaux se dressent face aux silhouettes des villes qui sont à la place et aux couleurs de la flore. Ces fleurs géantes, bien qu’incomplètes et fragmentées, s’élèvent au-dessus des structures urbaines comme un appel poétique à la reconstruction et à la régénération.






